« Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. » ( Jn. 15.1)
En recourant à cette allégorie si expressive, Jésus a voulu nous faire prendre
conscience d’une réalité primordiale ; il est vraiment le Vivant par excellence,
le Fils envoyé par le Père pour nous appeler à la vie éternelle :
« Telle est en effet la volonté de mon Père :
que quiconque voit le Fils et croit en lui,
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » ( Jn 6.40)
Mais son message, tout empreint de miséricorde et admirablement résumé dans les
Béatitudes, déconcerte car il contredit et renverse les valeurs prônées en ce monde :
peut-on en effet être heureux dans la pauvreté, la simplicité, la persécution ?
C’est pourquoi Jésus se heurte rapidement à l’hostilité des scribes et des pharisiens
pour lesquels le Messie doit être le leader politique qui restaurera la royauté en Israël !
Mais Jésus le confirmera à Pilate :
« Ma royauté n’est pas de ce monde.
Si ma royauté était de ce monde, mes gardes auraient combattu
pour que je ne sois pas livré aux Juifs .
Mais ma royauté,maintenant , n’est pas d’ici. » ( Jn 18.36 )
Son royaume est celui de l’éternité glorieuse telle qu’annoncée dans la grande prière
qu’il adresse à son Père avant son arrestation :
« Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient
avec moi, et qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée,
car tu m’as aimé dès avant la fondation du monde. » ( Jn 17.24)
Il est intéressant de souligner le – Je veux – exprimé par Jésus.
C’est plus qu’un souhait, c’est une volonté délibérée qui doit nous réjouir
car c’est le fondement de notre Espérance .
Comme le dit Saint-Jean dans son Apocalypse, nous sommes appelés à
faire partie de ces gens de toutes nations, tribus, peuples et langues qui
se tiennent debout devant le trône et devant l’agneau :
« Ils viennent de la grande épreuve.
Ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’agneau.
C’est pourquoi ils se tiennent devant le trône de Dieu,
et lui rendent un culte jour et nuit dans son temple. » ( Ap 7. 14-15)