Que veux-tu que je fasse pour toi ? ( Mc 10.51)
Telle fut la question posée par Jésus, le Fils bien-aimé du Père, à l’aveugle
Bartimée qui l’implorait à grands cris au bord d’un chemin de Palestine ,
sûr d’être entendu :
« Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! » ( Mc 10.47 )
Telle est aussi la question qu’Il pose à chacun de nous quand nous l’invoquons
dans nos moments de désarroi.
Pour Bartimée , enfermé dans sa cécité, la réponse fusa spontanément :
« Rabbouni, que je retrouve la vue ! » ( Mc 10.51 )
et le Seigneur l’exauça en raison de sa foi sans failles :
« Va, ta foi t’a sauvé. »
« Aussitôt il retrouva la vue et il
suivait Jésus sur le chemin. » ( Mc 10.52 )
Quant à nous, les clairvoyants, n’avons-nous pas tout d’abord à prendre
conscience de notre aveuglement moral lié à notre nature blessée par le
péché qui nous empêche de voir nos véritables déficiences ?
Ne voulons-nous pas trop souvent suivre nos seules impulsions pour régler
nos comportements et ne nous adresser à Dieu qu’en dernier recours ?
Dès lors, la seule réponse valable à donner ne doit-elle pas prendre la forme
d’un total abandon en l’amour miséricordieux de notre Dieu, tel que l’a
exprimé le Père Charles de Foucauld :
Mon Père, je m’abandonne à Toi
fais de moi ce qu’il Te plaira
Quoique tu fasses de moi je te
remercie
Je suis prêt à tout , j’accepte tout
Pourvu que ta volonté se fasse
en moi et en toutes tes créatures.